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Sélestat-Marckolsheim-Le Ried

Circuit Napoléonien (1er Empire)

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CIRCUIT MARCKOLSHEIM - LE RIED


Une  journée semble nécessaire pour parcourir ce circuit se rapportant à  différents événements de la seconde guerre mondiale. Nous visiterons 14 sites.


1- Nous partons de Sélestat place du Général de Gaulle devant le mémorial du général .C’est en 1970 que les officiers de réserve de la garnison suggérèrent l’érection d’un monument afin de concrétiser l’hommage et la reconnaissance de la ville au « plus illustre des Français ». L’installation de ce monument par la ville, avec le concours du groupement des associations patriotiques, s’est réalisée début 1973 et son inauguration a eu lieu le 18 juin de la même année.


2- Nous rejoignons la D424 en direction de Marckolsheim. Après la traversée du pont de l’Ill à l’est de la ville, nous rencontrons de grasses prairies, souvent inondées au printemps. C’est ensuite la grande forêt de l’Illwald, propriété de la ville de Sélestat, qui est peuplée d’une des dernières hardes de daims d’Europe. A l’entrée de la forêt, sur le côté gauche de la route, un lieu de pélérinage fréquenté depuis le Moyen-âge, la chapelle de Notre Dame des Neiges ou de l’Illwald, détruite en 1945, reconstruite en 1954.


Après la chapelle à environ deux kilomètres sur la droite, le ruisseau dit « Scheidgraben » au bord duquel se trouve la stèle à la mémoire de la compagnie Chambaran. Rappel des faits : Reportons nous à l’hiver 1944/1945, le 2 décembre la 36ème division U.S. libère Sélestat, mais les Allemands s’accrochent et durant près de deux mois le front passe à proximité de la ville. Le 1er janvier 1945, le bataillon de marche n°4 (B.M.4) de la 1ère division française libre fut chargée de tenir le bastion de Sélestat. Le 18 janvier,  le B.M.4 relevé par le B.M.21 installe ses quartiers à Kintzheim et Saint-Hippolyte. Le 25 janvier, dans le cadre des opérations tendant à la réduction de la poche de Colmar, le B.M.4 progresse le long des lisières sud de l’Illwald. En tête la 2ème compagnie du capitaine Morel appelée compagnie Chambaran  car composée en majorité de jeunes maquisards de la région de Chambaran en Isère. Parvenue à la partie la plus au sud de la forêt, elle se heurte à une forte résistance ennemie. Le sol étant durement gelé, les fantassins ne purent creuser des trous individuels. De plus la neige continuait à tomber à gros flocons et, dans la soirée, sa hauteur atteignait entre 50 et 60 centimètres. Ces conditions atmosphériques très mauvaises empêchèrent le gros du bataillon de suivre. Il en fut de même pour l’élément chargé du ravitaillement en vivres et en munitions qui tomba dans une embuscade. L’ennemi se trouvait partout. Une section tenta néanmoins une contre-attaque pour dégager la compagnie, mais les Allemands qui évoluaient plus aisément dans ce cadre sibérien reprirent l’avantage. Les Français étaient face à une unité venue récemment de Scandinavie et équipée spécialement pour la neige et le froid. Avec grande difficulté, ce qui restait de la compagnie se replia dans la nuit en laissant 33 morts sur le terrain.Les morts furent récupérés que quatre jours plus tard entièrement gelés. Une stèle qui rappelle cet horrible drame a été inaugurée le 26 janvier 1975 sur les lieux des combats en présence du ministre des anciens combattants André Bord et d’une héroïne très populaire du bataillon : Marie-Jeanne qui a été décorée de la Légion d’Honneur par le général de Gaulle.

Au fil des années, lors des cérémonies anniversaire du mois de janvier, il est apparu que la stèle était difficilement accessible par mauvais temps et que, d’autre part, elle était ignorée parce que située trop à l’écart de la route. A l’initiative des anciens du B.M.4, des associations patriotiques et du Souvenir Français fut décidé, avec le soutien de la ville, son déplacement en bordure de la D424. L’inauguration a eu lieu le dimanche 21 mars 1999 en présence du général Saint-Hillier, président de l’amicale de la 1ère D.F.L.


3- Nous poursuivons notre route vers Marckolsheim qui fut partiellement détruite en juin 1940 au cours de la percée de la ligne Maginot par les Allemands. En face de l’église, nous empruntons la rue qui mène au cimetière militaire du 42ème R.I.F. (régiment d’infanterie de forteresse) ; il est situé derrière le cimetière communal. 32 corps de ce régiment dont 17 inconnus y reposent. Ils ont été tués pour la plupart le 15 juin 1940. On y trouve également la tombe d’un capitaine du R.A.G.M.L. tué en novembre 1944, ainsi que celle d’un soldat du 151ème R.I. tué en janvier 45 et d’un Hollandais tué également en janvier 1945. En 2009, la commune a fait faire une rénovation générale du cimetière, une cérémonie inaugurale a eu lieu le dimanche 21 juin. Le jeudi 8 mai 2014, un panneau signalétique a été inauguré dans ce lieu afin d’expliquer son histoire et les combats de juin 1940.


4- Dans Marckolsheim, nous prenons la direction du mémorial-musée de la ligne Maginot (suivre le pancartage). La casemate 35/3 est dédiée aux troupes qui combattirent en ces lieux. Aux abords de l’ouvrage le char Shermann « Hartmanswillerkopf » de la 2ème D.B., ainsi qu’un half-track et une automitrailleuse de la 1ère D.F.L. qui participèrent à la libération de Marckolsheim, une cuisine roulante et un élément du pont Bailey. A l’intérieur du blockhaus on découvre : salle des groupes électrogènes, salle de repos, soute à munitions, poste de commandement de l’ouvrage, deux cloches blindées d’observation avec plates-formes mobiles, un puits  d’eau potable ; également de nombreuses armes, canon anti-char, mortier, mitrailleuses, fusils-mitrailleurs, munitions, équipements, décorations, photos et souvenirs divers de la guerre 39/45.


Ouvert du 15 juin au 15 septembre tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h.

Renseignements 03 88 92 70 20 et 03 88 92 57 79 


5- Après la visite, nous repartons vers le Rhin, puis prenons la route parallèle au fleuve (D20). Nous sortons de cette route à Schoenau où nous nous rendons au cimetière communal. A l’ombre du clocher reposent les corps calcinés de 4 aviateurs anglais, membres de l’équipage d’un bombardier « Lancaster* * » lourd abattu le 28 avril 1944. Il volait en éclaireur d’une importante formation qui allait bombarder Friedrichshafen, lorsqu’il fut attaqué par deux chasseurs de nuit allemands du type « Junkers 88 ». Touché dans ses réservoirs, un moteur explosa et il tomba à 1,500km au Nord de la commune de Schoenau. Deux membres de l’équipage, le bombardier et le mécanicien purent sauter et après avoir touché le sol sain et sauf entreprirent séparément leur  « tentative de voyage » vers la Suisse. Malheureusement quelques jours plus tard ils furent arrêtés, faits prisonniers, emmenés à la prison de Fribourg puis au Stalag. Leur libération survint le 1er mai 1945 par les troupes britanniques. Le dernier survivant, le pilote, réussit à passer en Suisse, interné à Montreux, il s’évada et rejoignit la France puis l’Angleterre et la R.A.F.       


50 ans plus tard, en 1994, les ennemis d’antan survivants se sont retrouvés au cimetière de Schoenau.


(*) Un peu plus de 7000 « Lancaster » furent construits pendant la guerre par les Anglais. Le bombardier se rendit  célèbre par ses bombardements de nuit. L’avion était équipé de 4 moteurs Rolls- Royce Merlin, volait à une vitesse maximum de 450km/h et avait une autonomie de 4000km. IL avait une longueur de 22 mètres, une envergure de 31 mètres. Il pesait 29 tonnes en charge. Il était armé de 8 mitrailleuses de 7,7mm. 7 hommes formaient son équipage : un pilote, un navigateur, un mécanicien, un bombardier, un radio/mitrailleur et deux mitrailleurs.


6- Nous rejoignons Artolsheim. Dans le village nous nous rendons au mémorial érigé au cœur du nouveau lotissement « Les muguets », rue du stade, et inauguré le samedi 12 avril 2014.

Dans la nuit du 15 au 16 mars 1944 s’écrasa à cet endroit, victime de la chasse allemande, un bombardier Lancaster du 550ème Squadron (escadron) de la Royal Air Force lors d’une mission de bombardement de nuit de la ville de Stuttgart. L’appareil chargé de bombes explosa au contact du sol en entraînant dans la mort six jeunes aviateurs anglais et un Canadien, ils avaient entre 19 et 25 ans. L’explosion des bombes au phosphore et les débris de l’appareil mirent le feu à 9 corps de ferme et une maison d’habitation ; toute la nuit les pompiers eurent fort à faire pour maîtriser les incendies. 37 des 863 bombardiers lourds Lancaster er Halifax engagés dans cette mission ne rejoignirent pas leurs bases du Nord Est de l’Angleterre. Outre celui d’Artolsheim, trois autres appareils s’écrasèrent cette nuit là dans la région à Mussig, Hilsenheim et Sondernach.Les 7 membres de l’équipage sont inhumés au cimetière du village (rue du moulin). A noter la présence d’une huitième sépulture d’un aviateur canadien, abattu par un chasseur allemand au dessus de Sélestat le 14 avril 1917.


7-Nous prenons la direction de Mussig. L’équipage du deuxième avion « Lancaster » tombé dans le Ried le 15 mars 1944 est enterré dans le cimetière qui se trouve derrière l’église. Il était composé de 6 Anglais et un Australien.


8-De Mussig, nous rendons à Wittisheim via Baldenheim et Muttersholtz. A l’entrée du village, sur la D21, en face du plan d’eau et à proximité du terrain de foot-ball se trouve le mémorial dédié au sergent-chef Henri BASSOMPIERRE-SEVRIN et à tous les aviateurs de l’Armée de l’air qui sont tombés pour la liberté de l’Alsace. Le mardi 9 janvier 1945, huit avions de type P47 décollent de la base de Luxeuil pour attaquer une position ennemie dans un bois à Wittisheim et un convoi de camions sur la route en direction de Muttersholtz. Lors de l’attaque, l’avion du sergent-chef est touché et s’écrase à quelques mètres de la stèle en tuant son pilote. Son corps repose à la Nécropole de Sigolsheim.

L’inauguration du mémorial a eu lieu le 8 mai 2015 en présence notamment du général de division aérienne, Philippe ROOS, sous-chef d’état-major en activité, représentant l’Armée de l’air. »


9- Nous entrons dans le village Wittisheim et nous empruntons la D210 en direction d’Hilsenheim. Nous nous arrêtons à hauteur d’un gros chêne, lieu de pélérinage annuel des anciens de Tambow Quelques explications : En février 1967, à la suite d’un vent violent une grosse branche fut arrachée qui laissa apparaître dans le tronc une excavation ressemblant à une petite grotte. Un ancien prisonnier de passage y plaça une statue de la vierge en souvenir des souffrances passées et en guise de remerciement pour le bonheur d’être là aujourd’hui. Depuis, chaque année, le 1er mai, les anciens prisonniers se retrouvent à l’église puis devant cet arbre, unis dans un sentiment de fraternité, de foi et de remerciement à la vierge.

Une plaque commémorative a été dévoilée le 8 mai 2011.


10- Nous poursuivons vers Hilsenheim et nous nous arrêtons au cimetière (rue du cimetière en face de l’église) où sont enterrés les 7 membres de l’équipage (5 Canadiens et 2 Anglais) du troisième avion « Lancaster » tombé dans le Ried le 15 mars 1944.


11- Nous prenons la direction de Witternheim (D682). Dans le village suivre la D203 direction : Rhinau-Neunkirch. A la sortie du village, en face du cimetière communal, sur la place du général Leclerc, la stèle en hommage aux libérateurs de Witternheim .


12- De Witternheim, nous allons en direction de Kogenheim. Le cimetière en bordure de la route  (N1083) est situé au sud du village, il abrite un carré militaire de la guerre 39/45 avec 26 tombes de soldats français dont 5 tombes de soldats inconnus, une tombe de soldat de confession israélite et une tombe de soldat de confession musulmane.


13- Nous prenons la direction de Sélestat N 1083 puis la D1083 et nous arrêtons un peu avant Ebersheim au carrefour avec la (D210) en direction d’Ebersmunster. Un monument perpétue la mémoire des soldats de la 2ème D.B. morts au combat dans les environs, les 2 et 27 décembre 1944. Ce sont les parents des victimes qui ont fait ériger ce monument à la mémoire de ces héros. L’inauguration a eu lieu le 22 novembre 1947 en présence du général Leclerc, quelques jours avant son accident mortel. C’est Monsieur de la Rochefoucauld, dont le fils est tombé le 27 décembre, qui a prononcé l’allocution lors de l’inauguration. Le corps de Henri de la Rochfoucauld repose au cimetière de Kogenheim, ainsi que ceux de deux autres camarades.


14- Nous rentrons sur Sélestat et nous arrêtons devant la stèle à la mémoire du maréchal Jean de Lattre de Tassigny qui rehausse admirablement bien l’espace vert à l’entrée nord de la vieille ville. Ancien commandant de la Première Armée française « Rhin et Danube » 1944-1945 et libérateur de l’Alsace, le maréchal présida les fêtes du premier anniversaire de la libération de la cité le 2 décembre 1945, il reviendra une seconde fois à  Sélestat le 4 juillet 1948, il accompagnait alors le président Vincent Auriol en tournée en Alsace.Ce mémorial a été inauguré le 3 juin 1984 en présence notamment de Madame la Maréchale.


15- Derrière cette place, nous empruntons la rue du Gartfeld, à l’intersection avec la rue des Violettes, une stèle à la mémoire des victimes civiles sélestadiennes du dernier conflit mondial. En effet Sélestat a payé un lourd tribut à sa libération : 37 civils ont trouvé la mort par suite d’attaques aériennes et d’obus ; par la suite les mines posées par les Allemands dans le périmètre de la cité font 29 nouvelles victimes. La stèle a été érigée là, où 5 jeunes enfants, âgés de 5 à 9 ans, ont trouvé la mort le 13 avril 1945. Elle a été financée par le comité local du Souvenir Français et inaugurée le 8 mai 2005.


             Nous terminons notre périple à cette stèle.

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Orschwiller-Kintzheim-Vallée de Villé