Les circuits proposés
CIRCUIT NAPOLEONIEN (1er EMPIRE)
Après les turbulences révolutionnaires, le Consulat apparaît à Sélestat comme une période d’apaisement. Pourtant, et bien que l’évènement passe inaperçu au sein de la population, un détachement du 22ème régiment de dragons en garnison dans la forteresse participe sur ordre à l’enlèvement du duc d’Enghein à Ettenheim en pays de Bade (nuit du 14 au 15 mars 1804). Il sera fusillé le 21 mars dans les fossés du château de Vincennes. Le 2 décembre 1805, le régiment aura à Austerlitz une mission plus glorieuse, puis ce sera Iena1806, Eylau 1807…..
Sélestat sera passionnée par l’épopée napoléonienne ; en témoigne la rue d’Iena. Nombre de Sélestadiens, le chiffre est impossible à préciser tomberont au cours des guerres napoléoniennes.
La ville subira deux sièges en 1814 et en 1815, mais ne succombera pas. En 1814, le commandant Schweisguth tient tête, durant cinq mois, aux troupes bavaroises sous le commandement de l’arrogant Comte de Pappenheim et ce malgré le bombardement incessant, l’insuffisance du ravitaillement et les ravages causés par une épidémie de typhus. En 1815, le maréchal de camp Bruneteau de Sainte Suzanne, qui a accepté le commandement de la place le 4 mai, subira durant deux mois le blocus des troupes saxonnes et wurtembergeoises commandées par les généraux Lecoq et Stockmayer. Il repoussera notamment deux attaques très vives et ne rendra la ville qu’au roi. Le nom du maréchal est inscrit sur l’Arc de Triomphe.
1-Notre point de départ, prévoir une demi-journée, se situe précisément à la porte de Strasbourg où une plaque commémore le souvenir du commandant Schweisguth et les défenseurs de la ville en 1814 : « je ne livrerai jamais aux ennemis de ma Patrie la place qui m’a été confiée tant qu’il y restera pierre sur pierre. Cdt Schweisguth 14 avril 1814 ».
De là nous nous rendons au cimetière communal où nous trouvons les sépultures de personnages illustres à divers titre sous le 1er Empire. Ces monuments sont aujourd’hui en mauvais état et en partie détruits. Les inscriptions qui y figurent sont souvent illisibles.
2-Monument funéraire du baron Jean-Pierre Treuille de Beaulieu : 1768-1861 (tombe :520/9-10)
Né à Saint-Secondin (Vienne), mort à Sélestat. Colonel de dragons. Baron d’Empire en 1808. Maire de Sélestat de 1811 à 1813. Commandeur de la Légion d’honneur.
3-Mausolée du Colonel Henri Aloyse Ignace BAUDINOT : 1776-1840 (tombe : 530/10)
Né et mort à Sélestat. Colonel d’infanterie. Il participe aux campagnes de la Révolution et de l’Empire (Austerlitz, Wagram et Russie). Baron d’Empire en 1811. Il était commandeur de la Légion d’honneur.
4-Mausolée du Maréchal de camp Pierre-François LATAYE : 1775-1827 (tombe :517/2-3)
Né à Charny (Meuse), mort à Sélestat. Colonel de cuirassiers. Baron d’Empire en 1809. Conseiller municipal de Sélestat de 1815 à 1827. Commandeur de la Légion d’honneur.
5-Sépulture du Général François SCHAAL :1747-1833 (tombe : 414/9) Né et mort à Sélestat. Général de Division. Maire de Sélestat de 1800 à 1808. Officier de la Légion d’honneur.
6-Monument funéraire du Colonel Joseph-Clément RENOUVIER : 1769-1836 (tombe :437/10) Né à Pezenas (Hérault), mort à Sélestat. Colonel d’infanterie. Conseiller municipal de Sélestat de 1825 à 1831. Officier de la Légion d’honneur.
De Sélestat, nous nous rendons à Andlau où dans le cimetière de l’église Saint André (à l’extérieur de la ville) se trouve la pierre tombale du Maréchal de camp Jean Lecamus dit « Camus » baron de Moulignon. Cette pierre est encastrée dans le mur intérieur côté Nord. On trouve également le monument funéraire et sépulture du Lieutenant-colonel Louis Folly
7-Jean Lecamus : 1762-1846 Né à Aubusson dans la Creuse, décédé à Andlau. Général de brigade participe aux guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Elu maire de Saint-Fargeau (Seine et Marne) en 1831. Commandeur de la Légion d’honneur.
8-Lieutenant-colonel Louis Folly: 1790-1871 Né à Catillon dans le Nord, officier de la Légion d’honneur, héros des campagnes napoléoniennes.
9-Nous rejoignons Eichhoffen et prenons la direction de Saint-Pierre en empruntant la D98. A la sortie du village sur la gauche une chapelle fermée dans le domaine privé du château d’Ittenwiller, propriété des comtes d’Andlau descendants de la famille Coëhorn. Cette chapelle familiale, abrite entre autre, le monument funéraire du général-baron d’Empire Coëhorn (1771-1813).
Né à Strasbourg, enterré à Leipzig. Général de brigade a participé aux batailles d’Aspern-Essling, de Wagram, de Lützen, de Bautzen. Baron d’Empire en 1808. Commandeur de la Légion d’honneur.
10-De St-Pierre, nous allons à Thanvillé où dans le petit cimetière autour de l’église se trouve le monument funéraire du Général Bertrand-Pierre de Castex (1771-1842). Né à Pavie (Gers), mort à Strasbourg. Général et homme politique. Combattit à Iéna, Wagram, en Russie, à Leipzig. Baron d’Empire en 1807, il devint chambellan de Napoléon. Vicomte en 1822. Fut à la fin de sa vie député et conseiller général du canton de Villé. Grand officier de la Légion d’honneur.
11- De Thanvillé, nous reprenons la route pour nous rendre à Orschwiller en prenant la route du vin par Châtenois et Kintzheim. Dans le cimetière entourant l’église se trouve le monument funéraire du capitaine François-Antoine Allimant(1778-1848) . Officier de la Légion d’honneur, Allimant totalise 20 ans de campagne de la Révolution à la fin de l’Empire. Il participe entre autres à la campagne de Russie dans la cavalerie impériale avec l’occupation de Moscou, le bivouac au Kremlin, le passage de la Bérésina.
Après avoir quitté l’uniforme, il fut maire d’Orschwiller de 1826 à 1830.
Nous bouclons notre circuit en revenant à Sélestat, c’est le chemin qu’avait fait à pied en 1792 le jeune Allimant pour s’engager au 7ème régiment de chasseurs à cheval en garnison à Sélestat.
