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CIRCUIT ORSCHWILLER - KINTZHEIM - VALLÉE DE VILLÉ

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L’itinéraire, un parcours d’une cinquantaine de kilomètres aller-retour où les trois guerres franco-allemandes ont laissé de tragiques souvenirs.


1 - Notre point de départ se situe à Sélestat, place du Général de Gaulle, au pied de l’imposant château d’eau. Nous prenons la direction d’Orschwiller et laissons notre véhicule sur le parking à proximité de l’église et empruntons sur la droite le chemin forestier en direction du « Schaflaeger »,sur une distance d’environ 1,300km, qui mène à la stèle où le 25 février 1945 6 jeunes gens trouvèrent une mort tragique. Sur cette stèle est inscrit : « A cet endroit était situé un banc de repos piégé d’une mine anti-char. Six jeunes gens de Kintzheim âgés de 15 à 17 ans y trouvèrent la mort ». Leurs corps reposent au cimetière communal du village. La rénovation de leurs sépultures a été financée conjointement par la commune et le comité local du Souvenir Français, une cérémonie inaugurale a eu lieu le 8 mai 2010. Quant à la stèle elle a également était financée par le Souvenir Français et la commune de Kintzheim. Elle a été inaugurée le 8 mai 2002.


2 - Nous rejoignons notre véhicule et prenons la direction de Kintzheim, à l’entrée du village sur la droite, en face de la villa Régis, nous découvrons une stèle à la mémoire des soldats américains tués lors des combats pour la libération du village. Sur cette stèle on peut lire : « Honneur aux Armées Alliées, aux soldats américains tués lors de la libération de Kintzheim le 30 novembre 1944 ». Elle a été inaugurée le 14 juillet 2010 en présence notamment du libérateur vétéran américain Cewin Johnson. A noter que ce G.I. a perdu le bras gauche le 10 février 1945 lors de violents combats dans le village d’Oberhoffen.


De l’autre côté du carrefour une plaque rappelant le 50ème anniversaire de la libération du village.


3 - Nous empruntons à la droite de la stèle la rue des Africains, puis la rue des Roses, au giratoire tout droit la rue Judepfad ; une stèle en mémoire de deux Justes est érigée au croisement avec la piste cyclable qui mène à Sélestat. Pendant la deuxième guerre mondiale Monsieur et Madame Strebler, résidant à Périgueux pour des raisons professionnelles, ont sauvé de nombreux juifs et bien souvent des familles entières. Cette stèle a été dévoilée le jeudi 8 mai 2014.           



4 - Nous prenons la direction du Haut-Koenigsbourg et nous arrêtons sur le parking de la montagne des singes. Nous quittons le véhicule et empruntons plein Est le chemin balisé :ronds rouge et bleu plus croix bleue , à la première bifurcation prendre à droite et à la seconde à gauche ; 20/25 minutes de marche pour  rejoindre le panneau en mémoire de l’équipage du B24 Liberator.


Au matin du 18 mars 1944, 739 bombardiers de type B17 Forteresse et B24 Liberator décollent des bases du centre de l’Angleterre. Ils sont escortés par plus de 900 chasseurs. L’un de leur objectif est la ville de Friederichshaffen et ses alentours (usines de production de guerre, bureaux d’étude, quartiers résidentiels ……).


Au retour de la mission du groupe des B24 dont faisait partie l’avion qui nous intéresse, a été attaqué près du Rhin par une trentaine de chasseurs ennemis. C’est l’hécatombe. Le B24 piloté par le lieutenant Lynn Peterson est touché et s’écrase sur le Hahnenberg, commune de Kintzheim, près de l’actuelle montagne des singes. Le pilote, le copilote et l’un des mitrailleurs sont tués. Le reste de l’équipage réussit à sauter en parachute et sera fait prisonnier.


5 - Nous prenons la direction de Châtenois et après avoir rejoint la N59, nous nous dirigeons vers Sainte-Marie-aux-Mines. Au giratoire nous prenons la direction de Villé. 300m plus loin, sur le côté droit de la route un oratoire avec une plaque à la mémoire du Sergent-chef Beucher du 330ème R.I.,  prêtre du diocèse de Laval, chef de pièce d’une mitrailleuse; il avait pour mission de ralentir la progression ennemie afin de permettre aux troupes françaises de se regrouper à Sainte-Marie-aux-Mines, il a été mortellement  touché le 18 juin 1940. Son corps repose au cimetière de Châtenois. Le 8 mai 2006, une cérémonie marquant les travaux de restauration de cette tombe a eu lieu. Le financement a été assuré par la commune de Châtenois et le Souvenir Français. Quant à l’oratoire, il a été réalisé à titre gracieux par un groupe d’artisans du secteur et inauguré le 10 juin 1950. Aujourd’hui, il est entretenu par un membre bénévole du Souvenir Français résidant dans le Val de Villé.


En arrière plan les ruines de l’Ortenbourg et du Ramstein, châteaux du 13ème siècle.


6 - Nous poursuivons notre route en direction de Villé. Après 3 kilomètres environ emprunter sur la gauche la D697 en direction de Neubois. A l’entrée du village, sur la gauche, la rue des Pins. Dans cette rue a été dévoilée le samedi 11 octobre 2014 une plaque en hommage aux soldats tués à la bataille de Neubois.


7 - Nous reprenons la route en direction de Thanvillé en empruntant la D253 dans le village,  puis la D424……. A Thanvillé, au nord du village un cimetière allemand, l’un des derniers vestiges de la Grande Guerre en centre Alsace. Aménagé en 1924, ce « Deutscher Soldatenfriedhof » rassemble les sépultures de 645 soldats dont 3 israélites (on n’était pas encore aux lois promulguées quelques années plus tard par Hitler, interdisant aux Allemands juifs de porter l’uniforme). Beaucoup sont tombés au mois d’août 1914 et à la libération de la vallée en 1918. Mais rares sont les personnes à s’y arrêter aujourd’hui, beaucoup étaient célibataires donc pas de descendance.


Après avoir fait demi-tour nous passons devant le château de Thanvillé situé sur notre droite. Il a servi d’hôpital de campagne lors du premier conflit mondial et appartenu jadis à la famille de Castex dont beaucoup de membres reposent au cimetière communal et parmi eux on peut citer : Bertrand-Pierre de Castex (1771-1845), baron d’Empire en 1808, général de brigade en 1809, grand officier de la Légion d’Honneur ; il fut vers la fin de sa vie député et conseiller général du canton de Villé.


8 - Nous rejoignons la D424 en direction de Saint-Maurice qui connut des heures tragiques en août 1914. Rappel des faits : Dans la soirée du 18 août les premiers soldats allemands venaient d’atteindre l’entrée de la localité lorsque l’un d’entre eux fut blessé. Sans autre forme de procès les autorités militaires qui étaient installées au château de Thanvillé donnèrent l’ordre d’incendier le village. Ce ne fut que plus tard, alors que les incendiaires accomplissaient leur triste besogne, que le médecin militaire allemand apprit que le blessé avait été atteint par mégarde par un camarade. Ordre fut donné immédiatement d’épargner le reste du village. 38 bâtiments sur 71 que comprenait l’agglomération avaient été la proie des flammes. Pendant l’incendie un drame plus pénible s’était joué : quatre habitants de la commune avaient été abattus. De plus, le 19 août au matin on a retrouvé à la sortie du village les corps mutilés de deux soldats français qui avaient été faits prisonniers par les Allemands la veille.


Les quatre habitants reposent au cimetière communal, situé à proximité de l’église, dans une tombe commune. Un des soldats martyr repose également au cimetière, quant au second sa dépouille fut exhumée après la guerre et remise à la famille. Sur la tombe du soldat Courbe : la croix de guerre et la médaille militaire.


Le 18 août 1919, sur le monument aux morts inauguré par le Président de la République Raymond Poincaré, on pouvait lire :


             « Au mépris de toutes les lois humaines, des soldats bavarois incendiaient 38 maisons de Saint-Maurice fusillaient les citoyens Nicolas Urban, Jacques Deutschler, Alphonse Dontenville et Georges Wach, les soldats prisonniers Léonard Courbe et Martin Blanc »


Le maire Auguste Schleber et le curé Alphonse Kappler subirent les pires vexations de l’ennemi. Le maire, depuis 21 ans en fonction, fut jeté en prison avec d’autres habitants et révoqué. Rétabli par l’autorité française, il mourut peu après des suites de l’odieux traitement qui lui a été infligé.


 Ce monument perpétuera dans l’Alsace libérée le souvenir des innocentes victimes de la barbarie allemande »  18 août 1919


Ce monument a pu être réalisé grâce à une souscription générale dans toute l’Alsace.


Le 2 novembre 1921 Saint-Maurice obtenait la croix de guerre 1914-1918 avec palme.


Le 19 juin 1940, les Allemands envahirent le village. Avant leur arrivée, pour éviter des représailles, quelques citoyens ont démonté la plaque du monument, portant l’inscription, et l’ont enterrée au cimetière communal. Peu de temps après, les Allemands ont démonté le monument. Bien renseignés, ils ont également déterré la plaque au cimetière. Le monument actuel a été inauguré le 5 septembre 1965.


9 - Nous rejoignons la D424 en direction de Saint-Maurice qui connut des heures tragiques en août 1914. Rappel des faits : Dans la soirée du 18 août les premiers soldats allemands venaient d’atteindre l’entrée de la localité lorsque l’un d’entre eux fut blessé. Sans autre forme de procès les autorités militaires qui étaient installées au château de Thanvillé donnèrent l’ordre d’incendier le village. Ce ne fut que plus tard, alors que les incendiaires accomplissaient leur triste besogne, que le médecin militaire allemand apprit que le blessé avait été atteint par mégarde par un camarade. Ordre fut donné immédiatement d’épargner le reste du village. 38 bâtiments sur 71 que comprenait l’agglomération avaient été la proie des flammes. Pendant l’incendie un drame plus pénible s’était joué : quatre habitants de la commune avaient été abattus. De plus, le 19 août au matin on a retrouvé à la sortie du village les corps mutilés de deux soldats français qui avaient été faits prisonniers par les Allemands la veille.


Les quatre habitants reposent au cimetière communal, situé à proximité de l’église, dans une tombe commune. Un des soldats martyr repose également au cimetière, quant au second sa dépouille fut exhumée après la guerre et remise à la famille. Sur la tombe du soldat Courbe : la croix de guerre et la médaille militaire.


Le 18 août 1919, sur le monument aux morts inauguré par le Président de la République Raymond Poincaré, on pouvait lire :


             « Au mépris de toutes les lois humaines, des soldats bavarois incendiaient 38 maisons de Saint-Maurice fusillaient les citoyens Nicolas Urban, Jacques Deutschler, Alphonse Dontenville et Georges Wach, les soldats prisonniers Léonard Courbe et Martin Blanc »


Le maire Auguste Schleber et le curé Alphonse Kappler subirent les pires vexations de l’ennemi. Le maire, depuis 21 ans en fonction, fut jeté en prison avec d’autres habitants et révoqué. Rétabli par l’autorité française, il mourut peu après des suites de l’odieux traitement qui lui a été infligé.


 Ce monument perpétuera dans l’Alsace libérée le souvenir des innocentes victimes de la barbarie allemande »  18 août 1919


Ce monument a pu être réalisé grâce à une souscription générale dans toute l’Alsace.


Le 2 novembre 1921 Saint-Maurice obtenait la croix de guerre 1914-1918 avec palme.


Le 19 juin 1940, les Allemands envahirent le village. Avant leur arrivée, pour éviter des représailles, quelques citoyens ont démonté la plaque du monument, portant l’inscription, et l’ont enterrée au cimetière communal. Peu de temps après, les Allemands ont démonté le monument. Bien renseignés, ils ont également déterré la plaque au cimetière. Le monument actuel a été inauguré le 5 septembre 1965.


10 - Nous reprenons la D424 en direction de Villé, sortir à Triembach-au-Val (D897). Dans le village prendre la D203 en direction du Sauloch sur 750 m environ. A la patte d’oie prendre à gauche direction le restaurant du Sauloch après 600m le panneau suivant sur la droite : « Mémorial Bradford WIKHOLM 10 mn  » Quitter la voiture et emprunter le chemin forestier croix bleue. La stèle se trouve dans la forêt de Saint-Pierre-Bois.


11 -Nous prenons la direction de Neuve-Eglise et nous arrêtons devant le monument aux morts sur lequel une plaque rappelle la mémoire de 14 habitants du Val de Villé assassinés par les Bavarois en 1870. Rappel des faits : Dans la nuit du 16 au 17 août 1870 le vicomte Théodore de Castex, maire de Thanvillé, s’en alla livrer à la garnison française de Sélestat une réquisition de bestiaux. Tôt dans la matinée, une reconnaissance de 230 dragons badois, pénétra dans le Val de Villé et bivouaqua dans les prés, face au château de Thanvillé. Averti par un messager, de Castex en informe le commandant de la place forte tandis qu’un groupe de 45 mobiles originaires du canton de Villé, commandé par le capitaine Stouvenot, partit inopinément et sans ordre de l’autorité supérieure vers Thanvillé. En cours de route cette troupe fut rejointe par une trentaine de paysans munis de bâtons. Le campement ennemi subit un encerclement et essuya une fusillade assez vive qui ne fit qu’un seul mort dans le camp des cavaliers. Ceux-ci affolés, chargèrent à deux reprises puis disparurent dans le fond de la vallée. Les mobiles rentrèrent en triomphe à Sélestat. Cette action inconsidérée déclenche le lendemain une revanche odieuse de l’occupant qui croyait avoir été attaqué perfidement par des francs-tireurs. L’infanterie badoise pilla et saccagea alors qu’un grand nombre de civils du canton furent emprisonnés, blessés et que quatorze innocentes victimes payèrent de leur vie l’imprudence du capitaine Stouvenot.


En date du 30 octobre 1932, le Souvenir Français fit ériger en l’honneur des fusillés un monument entre Neuve-Eglise  et Villé  que les nazis démolirent en 1940. La nouvelle plaque sur le monument aux morts a été inaugurée le 13 septembre 1987.


A la sortie du village nous empruntons la rue de Villé et rejoignons sur notre gauche le parking du nouveau cimetière où est érigée la nouvelle stèle en mémoire des victimes des massacres des 17 et 18 aoüt 1870. Elle est située a une centaine de mètres de celle qui se trouvait, de l'autre côté de la route qui va de Neuve-Eglise à Villé et dont il ne reste rien


12 -Nous quittons Neuve-Eglise et prenons la direction de Villé. A Villé le cimetière militaire se trouve au-dessus du cimetière communal en lisière de forêt. Il témoigne de l’âpreté des combats que se livrèrent Français et Allemands dans le Val de Villé en août 1914. Il renferme 63 tombes de soldats français, une fosse commune où reposent 220 soldats français inconnus. Il y a également la tombe d’un soldat britannique et celle d’un soldat russe, et enfin une fosse commune de 9 soldats russes inconnus.       


Nous revenons vers Sélestat et chemin faisant nous pouvons faire un petit détour par Thanvillé et emprunter, à l’entrée du village, à droite, la rue de l’église. Entre les numéros 32 et 33, sur la gauche, une statue (Croix du Sacré-Cœur et plaque de remerciement) a été élevée en mémoire de cette nuit tragique du 18 au 19 août 1914.