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SOURCE: Annuaire des amis de la bibliothèque humaniste de Sélestat

de Maurice KUBLER

Année 1979 / pages 27 & 28

 


Elle est la seule des trois portes de l'enceinte Vauban qui a survécu au démantèlement de la place forte (avec les deux bastions des capucins et des suédois et la courtine qui les relie). Les portes de Colmar et de Brisach ont été démolies en 1875.


Une véritable chance pour Sélestat de posséder encore un ouvrage aussi typique du style militaire de Louis XIV.


En août 1679, il y a eu tout juste trois siècles, que Louvois en a posé la première pierre. Le Ministre du Roi Soleil qui, six ans auparavant (août-septembre 1673), avait fait abattre les anciens remparts de la cité « récalcitrante », avait aussi été avec le grand Condé à l'initiative de la construction du nouveau système de défense de la place.


Par lettre, datée de St Germain en Laye le 16 novembre 1675, il se plaît à annoncer au Prince de Condé, installé depuis la fin de l'été à la Cour des Prélats, la bonne nouvelle: «Le Roy a résolu de fortifier Schelestat ». Les travaux débutent dès le mois de novembre d'après les projets et sous la direction de l'ingénieur des fortifications Jacques Tarade, élève de Vauban. Il est relayé en août 1676 par Nicolas Delacour qui recevra le 29 juillet 1679 le Maréchal de Vauban en visite d'inspection de la place.


Le 26 août de la même année, le magistrat recevra avec solennité le Marquis de Louvois à l'Hôtel de Ville, où a eu lieu un grand banquet réunissant les autorités civiles et militaires. Y assistent notamment l'Intendant d'Alsace Jacques de la Grange, le gouverneur de la ville, le Baron de Montclar, le lieutenant du Roi, Henri de Conquérant, Sieur de Gondreville (qui sera gouverneur de la ville de 1680 jusqu'à sa mort en 1699), le Major François de Rose de Provenchères, le Commissaire des guerres Jacques Colliquet et les magistrats, dont les quatre bourgmestres «régnants» étaient Jean-Georges Schoepi, Jean-Georges Hann, Jean-Caspar Günther (qui fait aussi fonction d'écoutète) et Jacques Frey.


Après le banquet, les personnalités rejoignent en cortège la Niederthor (Tour des Sorcières), à côté de laquelle s'ouvrait une brèche destinée à recevoir la future porte de Strasbourg. Devant la garnison au complet et une grande partie de la population, le Ministre procède alors à la pose de la première pierre de ce monument et, suivant la tradition, scelle sous son jambage gauche une caissette de plomb contenant, avec des monnaies et des médailles, le procès verbal de la cérémonie.


Le fronton de cette porte, surmonté d'une grenade, est orné d'un cartouche portant en bas-relief les armoiries de Sélestat, avec le lion rampant et couronné, et rehaussée de feuilles de chêne et de laurier: cet écusson se détache sur un fond de trophées. Au-dessous, entre les rainures du pont-levis, sur un vaste trumeau décoré des attributs militaires en bas-relief aussi, était placé jadis le buste de Louis XIV. Disparu sous la Révolution, ce buste a été remplacé le 11 novembre 1920 par un buste de la République. Sculptée par Sichler dans un bloc de grès rose, la République contraste très nettement avec la couleur des autres éléments de décor royal.


Quand le 13 octobre 1681, le Roi, accompagné de Louvois et conduit par Delacour, visite les fortifications de Sélestat, cet ensemble décoratif ne sera pas encore en place; ce n'est qu'en 1686 que l'artiste sélestadien Jean Hergott exécute les sculptures des portes de Sélestat.


Il y a lieu de noter encore qu'au mur fermant l'ancien passage, qu'on aurait d'ailleurs dû laisser ouvert comme passage-piéton, a été apposée une plaque de marbre.    





  

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