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Circuit Napoléonien (1er Empire)

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L’attaque de la casemate 35/3

 


          Le 15 juin 1940 vers 16h, les Allemands débouchent sur la plaine de Marckolsheim. Ils sont cloués au sol par les tirs précis des casemates et sont obligés de se replier derrière la digue de grande crue. Ils y restent toute la nuit.


          Au lever du jour, le 16 au matin, les premiers canons de 88 de la Flak (artillerie anti-aérienne) ont pu être acheminés jusque derrière la digue de grande crue. Disposant d’une maîtrise totale de l’espace aérien (absence totale de D.C.A. et d’aviation côté français) et estimant qu’ils auront beaucoup de difficultés à neutraliser les casemates, les allemands font intervenir les chasseurs bombardiers Stukas. Deux bombes s’abattent à proximité de la casemate 35/3. A l’est de l’ouvrage, une montagne de terre obstrue la cloche des mitrailleuses. A l’intérieur de l’ouvrage on s’est rendu compte de la situation, mais sous ce déluge de feu, personne ne peut sortir pour dégager la terre. Malgré tout, les autres chambres de tir sont intactes. A son tour, un canon de 88mm ouvre le feu sur la cloche blindée d’observation sur laquelle quatre coups au but sont enregistrés, le périscope est arraché. Le canon ayant été repéré, les Français ripostent et l’oblige à se retirer.


          Les Allemands n’ont donc d’autre choix que d’attaquer directement la casemate. Profitant de la fumée qui l’entoure, bondissant de trous de bombes en trous d’obus, un commando d’une quarantaine d’hommes, lourdement chargé d’explosifs, réussit à s’infiltrer sans être vu. Le capitaine allemand qui le commande, escalade le talus et se jette contre la cloche blindée d’observation endommagée. Avisant une ouverture béante d’épiscope arraché, il s’en approche et crie à l’intérieur un ordre de reddition. Rien ne bouge, ni ne répond. Un sous-officier allemand, qui accompagne son capitaine, introduit une charge d’explosifs dans l’ouverture et la fait sauter. La casemate frémit sous la déflagration. Un nuage de fumée sort des ouvertures de la coupole. Pourtant, rien ne réagit et le silence persiste à l’intérieur. Le sous-officier parvient à se glisser, en rampant le long du mur, sous la fenêtre de tir d’où partent maintenant des rafales de mitrailleuses des défenseurs qui se sont ressaisis. Il se relève rapidement, enfourne l’explosif et actionne le détonateur. Aussitôt, une énorme explosion, suivie d’un jet de feu, ravage l’ouverture de tir et fait trembler la masse de béton. Les occupants de la casemate sont suffoqués malgré le port du masque à gaz. Ils sont obligés d’ouvrir la porte de l’ouvrage. Une vingtaine d’hommes tente de s’échapper en direction de la casemate 34/3 située de l’autre côté de la route. Mais un ordre de reddition ponctué d’une rafale de mitrailleuse les stoppe aussitôt. Vers 18h tout est fini.

MARCKOLSHEIM, casemate Maginot

Sélestat-Marckolsheim-Le Ried

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