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Marcel CHRISTEN chef de char le « Hartmannswillerkopf » En 1940, Marcel Christen, âgé de dix neuf ans, se trouve en Haute-Saône où sa famille d'lllkirch-Graffenstaden est repliée; il quitte clandestinement la zone interdite pour Ia zone libre, Ayant vainement tenté de passer en Angleterre, il s'engage à salon- de- Provence pour la base aérienne de Blida mais, sur le point de partir en Algérie, il est réformé pour une grave entorse au genou. Grâce, comme tant d'autres, au centre de la Mission Alsacienne et Lorraine pour l'Afrique du Nord (Malan) située à Hyères, il peut s'embarquer pour Tunis (1) à condition d'entrer dans les chantiers de jeunesse où il rencontrera de nombreux compatriotes qui, comme lui, veulent rejoindre la France Libre.  A l'arrivée des Alliés, il est admis fin décembre 1942 à l'école d'officiers de Cherchell ; sorti aspirant en mai 43, il est, après un passage au 4ème régiment de chasseurs d'Afrique, reçu par le général Leclerc, qui l'affecte à l'unité qui deviendra le 501ème régiment de chars de combat (501°RCC) de la 2èmeDB . Dans son char Ie "Hartmannswillerkopf" il amène sa section à travers la Normandie, à Paris et en Lorraine où ce char sera mis hors de combat le 13 septembre 1944 à Rernoncourt en Meurthe et Moselle transpercé par un obus de 50m/m; après réparation, deux mois plus tard, il participe à la campagne d'Alsace. Le 23 novembre, le lieutenant Christen installé sur la plage arrière du « Dixmude », autre char de sa section, guide Ia colonne libératrice de sa ville natale qu'il atteint en fin de matinée, mais sans tarder il poursuit sa mission et participe à la charge sur Strasbourg.

(1) Alfred Betz, avocat à la cour d'appel de Colmar, a créé en 1941, en Tunisie, la section Malan. Grâce à cette mission, de nombreux Alsaciens et Lorrains ont pu passer en Afrique du Nord pour être reclassés ou rejoindre les FFI' Betz déployait une grande activité, parcourant la Tunisie pour rechercher des emplois à nos compatriotes désireux de s'y réfugier et tout particulièrement aux jeunes séparés de leur famille. ll se dépensait sans compter. Le 28 juin 43 il signe un engagement dans les Forces Françaises « L » Leclerc. Le capitaine Betz servira d'interprète au général Leclerc lors de la reddition du général von Choltitz à Paris. Ensuite à Strasbourg, il sera aussi l'interprète du général lors de son entrevue avec le général von Vaterrodt qui venait de se constituer prisonnier.

Source : « Saisons d'Alsace ), revue trimestrielle été 1994

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MARCKOLSHEIM, casemate Maginot