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Circuit Napoléonien (1er Empire)

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La défense du fleuve


Une ligne défensive par blockhaus légers est établie à même la berge du Rhin. Aux coudes et points importants du fleuve, cette défense est renforcée de casemates plus importantes notamment au niveau des ponts. Une ligne plus puissante double la première à 2Km d’intervalle. Enfin, une troisième ligne, dite de « résistance principale », s’allonge parallèlement aux villages rhénans desservis par la RN68, tout au long du Rhin, de Lauterbourg à Huningue (frontière suisse). Elle est constituée par l’ossature même des villages évacués et renforcée par de grosses casemates flanquant au nord et au sud ces localités. Les intervalles sont battus par des blockhaus légers.


Le plan de bataille français


La première ligne de sécurité, sur la berge, a pour mission essentielle de reconnaître et de canaliser tout franchissement du fleuve. Les réserves de contre-attaque abritées dans les abris bétonnés de la forêt rhénane doivent ensuite intervenir immédiatement contre toute tête de pont, la réduire et la rejeter au Rhin. Au pire des cas, si l’ennemi parvenait à franchir les deux premières lignes de défense, ce serait à la troisième ligne principale qu’incomberait la mission de le stopper. Il est à noter que le 12 juin, compte tenu de la situation générale en France, le Grand Quartier Général a décidé de retirer à la ligne Maginot la quasi-totalité de son artillerie ainsi que sa masse de manœuvre et d’intervention. D’ores et déjà son sort est joué bien avant l’ouverture des combats.


L’affrontement


Du côté français, les équipages des casemates n’ont plus ni journaux, ni radio, mais n’ignorent pas que l’ennemi a percé et que la bataille évolue défavorablement.


Au cours de la nuit du 14 au 15 juin des pluies diluviennes s’abattent sur la région. Les abords du Rhin sont saturés d’eau. La vitesse du courant a considérablement augmenté. Les conditions climatiques sont telles que personne ne croit à une attaque. Mais le front s’anime brusquement le 15 juin vers10h, une pluie d’obus s’abat sur les ouvrages défensifs français. La tactique utilisée consiste à toucher toujours au même endroit les édifices car, d’après les prévisions, le béton armé ne devrait pas résister à plus d’une dizaine de coups au but, ce qui se révélera malheureusement exact.


Les premières casemates étant perdues, il est relativement facile à l’infanterie allemande de prendre pied sur le sol français malgré les tirs de barrage encore efficace des mitrailleuses.


Au soir du 15 juin, trois têtes de pont sont organisées à Schoenau, Marckolsheim et Neuf-Brisach par les Allemands.


La tragédie de la défense du Rhin s’achève sur une belle page d’héroïsme, ainsi qu’en témoigne la citation à l’ordre de l’Armée décernée à la 104ème Division de forteresse de la ligne du Rhin par le général Laure :


« Attaquée le 15 juin 1940 par des forces ennemies d’une considérable supériorité numérique, ayant subi les bombardements les plus puissants d’artillerie et d’aviation, sachant qu’elle ne pourrait recevoir dans la journée aucun renfort, a reçu tous les assauts dirigés contre elle avec le plus mâle courage et avec l’héroïsme s’inspirant des plus pures traditions de la race française. A défendu pied à pied ses casemates et ses emplacements de combat non bétonnés. A exécuté de nombreuses contre-attaques avec ses groupes francs et de petits éléments prélevés sur les garnisons des ouvrages et s’est surpassée en appliquant malgré les plus durs sacrifices la consigne qui lui avait été donnée :TENIR. »


 


 

La bataille du Rhin

MARCKOLSHEIM, 42 ème RIF

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